La fièvre espagnole

C'est tout un monde qui s'écroule aujourd'hui Porte d'Auteuil. Rafaël Nadal, quadruple tenant du titre, s'est incliné face au suédois Robin Soderling en quatre manches ( 6/2, 6/7, 6/4, 7/6 (7/2) ). La tête de série 23 n'aura presque laissé aucune chance au Majorquin, malgré la perte de la 2e manche au tie-break, tant il fut régulier et puissant. Dévastateur au service, flirtant avec le 230 km/h, destructeur en coup droit, le Suédois a bel et bien signé le meilleur match de sa vie. Et n'aura jamais laissé l'Espagnol mettre son jeu en place. Submergé par les passings imparables, on a vu Nadal plus sceptique et agacé que jamais. Soderling n'a jamais tremblé, malgré un break d'entrée dans la quatrième manche, le Suédois a su reprendre le dessus en débreakant directement par la suite. Un exploit que l'on peut voir sous différents perspectives. Soderling a t-il juste permis à Federer de se rapprocher de son précieux trophée manquant, ou aura-t-il la force de venir lui-même chercher la victoire sur la terre battue de Roland Garros? Le mystère reste entier...

Annoncé comme le gros match du jour, le duel entre Nikolay Davydenko et Fernando Verdasco n'en a pas vraiment été un tant le Russe a été dominateur. Après deux sets remportés 6-2 6-2, Verdasco a eu des tas d'occasions de faire le break mais n'a jamais concrétisé. Une faille fatale puisqu'à 4-4, l'Espagnol perd son service et permet à Davydenko de servir pour le gain du match. Chose aisée pour le Russe qui signe une victoire fracassante. Exit donc les problèmes de santé, l'ancien demi-finaliste de 2007 semble revenir de façon sure sur la surface ocre.

Mardi, Soderling et Davydenko s'affronteront pour une place en demi-finale. Et c'est un duel d'outsiders prometteur qui s'annonce...